Les recommandations de l'Observatoire
Retrouvez nos 13 recommandations clés
Le Baromètre 2023 élaboré par l’Observatoire des Violences Sexistes et Sexuelles dans l’Enseignement Supérieur dresse un état des lieux alarmant des violences sexistes et sexuelles et des LGBTQIA+phobies dans l’enseignement supérieur. Il est fondé sur les expériences de plusde 10 000 étudiant·es. D’après les chiffres du Baromètre, plus d’un quart des étudiant·es (27%)déclarent avoir été victimes d’au moins un fait de violence sexiste, sexuelle ou LGBTQIA+phobe.
Près d’1 étudiant·e sur 10 (9%) déclare avoir été victime de violence sexuelle depuis son arrivée dans l’enseignement supérieur.
Les violences sexistes et sexuelles (VSS) et les LGBTQIA+phobies sont le fruit d’une culture sexiste, LGBTQIA+phobe et globalement discriminante alimentée par une part encore trop importante d’étudiant·es, d’enseignant·es et des personnels. Face à ce fléau, les établissements de l’enseignement supérieur ont un rôle majeur à jouer. Tous les établissements, qu’ils soient publics ou privés, sont responsables de la santé, du bien-être et de la sécurité de leurs étudiant·es. Ils doivent par conséquent s’engager dans la lutte contre les VSS et les LGBTQIA+phobies par le biais de plans d’action avec les moyens humains et financiers nécessaires à leur mise en œuvre.
Les recommandations suivantes, loin d’être exhaustives, représentent le minimum des actions qui doivent être entreprises. Si les chargé·es de mission égalité sont les premier·es en charge des actions de lutte contre les VSS et les LGBTQIA+phobies, l’ensemble des enseignant·es et des personnels de l’établissement doit s’impliquer. Seul un travail collectif peut permettre de créer une véritable culture de la « tolérance zéro ».
Enfin, il est important de rappeler que les politiques concernant les étudiant·es doivent être conçues pour et avec les étudiant·es. Nombre d’associations étudiantes disposent déjà de connaissances dans la lutte contre les violences pour s’être emparées du sujet bien avant les établissements eux-mêmes. Être plus à leur écoute permettrait de construire des politiques réellement adaptées aux étudiant·es et à leurs besoins.